Le gouvernement reste ferme mercredi sur son projet de porter l'âge de départ à la retraite à 64 ans, au lendemain de l"acte 2" de la mobilisation contre la réforme des retraites, qui a réuni quelque 1,27 million de personnes dans la rue à travers le pays, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. La CGT, qui a qualifié la mobilisation d'"historique", a avancé de son côté
les premiers chiffres lui donnent raison : selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 87 000 manifestants ont battu à Paris. Beauvau n’a en revanche pas encore communiqué sur la mobilisation à l’échelle nationale. La CGT revendique quant à elle 2,8 millions de personnes dans l’Hexagone, dont 500 000 dans le seul cortège parisien. Commissionné par plusieurs médias, le cabinet indépendant Occurrence a pour sa part compté 55 000 manifestants dans la capitale.
Lors du premier round de manifestation, le 19 janvier dernier, le ministère de l’Intérieur avait comptabilisé 1,1 million de manifestants dans l’Hexagone, dont 80 000 à Paris, tandis que la CGT revendiquait « plus de deux millions » d’opposants à la réforme dans plus de 200 cortèges en France, dont environ 400 000 à Paris.
La mobilisation de ce 31 janvier approche donc le niveau jamais enregistré contre une réforme des retraites. Le précédent record remontait à la mobilisation contre la réforme Fillon, contre laquelle les cortèges avaient rassemblé entre 1,2 million (selon la police) et 3,5 millions (selon les syndicats) de personnes le 12 octobre 2010.
Hausse dans la plupart des villes
Partout en France, les images des cortèges particulièrement denses ont suscité des commentaires enthousiastes des opposants au report de l’âge légal à 64 ans et à l’accélération de la réforme Touraine. « Partout en France, le nombre de manifestants est encore plus important que le 19 janvier », a souligné le chef de file de La France insoumise Manuel Bompard, partageant une photo d’une place d’Italie, à Paris, noire de monde.